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« Le logement ne peut être assujetti aux seules logiques du profit »

Posté par Sophia le 2018-02-15
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Plus de 200 architectes, dont Roland Castro, Anne Lacaton, Jean Nouvel et Rudy Ricciotti, alertent le gouvernement dans une tribune au « Monde », sur la perte de qualité de l’habitat que le projet de loi logement, à la veille d’être présentée aux parlementaires, risque d’aggraver.

« Le législateur ne doit pas créer les conditions qui fabriquent aujourd’hui, les quartiers dégradés de demain » (Construction de logements sociaux à L'Hay-les-Roses, Val-de-Marne).

Tribune. Dans quelques jours, le projet de loi Evolution du logement et aménagement numérique (Elan) entre en discussion au Parlement. Cette loi fixera durablement les conditions de la construction des logements et donc de la qualité de vie des Français. A ce stade, elle semble ne plus garantir la qualité architecturale et urbaine de l’habitat que sont en droit d’attendre nos compatriotes.

La situation s’aggrave d’année en année. Les inégalités spatiales et territoriales se creusent, dégradant le lien social et mettant à mal le vivre ensemble. Dans les métropoles, les classes moyennes quittent les centres-villes où se loger devient trop cher. L’augmentation des prix dans les quartiers attractifs repousse les habitants vers des quartiers éloignés où se concentrent les populations les plus modestes. Le pouvoir d’achat ne permet plus d’accéder à un logement adapté aux besoins de chacun. Selon la Fondation Abbé-Pierre, près de 15 millions de Français sont fragilisés, mal logés ou privés de domicile. L’accès au logement est devenu un vrai problème de société.

Ni éclairage direct ni ventilation naturelle

La qualité des logements neufs se détériore. Si la qualité des équipements techniques des logements a pu progresser, leur qualité spatiale et d’usage s’est dégradée. Sur les dix dernières années, un trois pièces a perdu de 15 % à 20 % de sa surface, soit l’équivalent d’une pièce. Les cuisines n’ont plus d’éclairage direct ni de ventilation naturelle ; elles sont intégrées à un « séjour » trop réduit. Les chambres sont si petites qu’il est difficile d’y installer un lit et un bureau. Les parties communes sont « aveugles » et inhospitalières. L’ensemble des matériaux sont trop souvent de médiocre qualité.

Les charges d’entretien explosent du fait d’une construction au rabais. Trop souvent, cinq à dix ans après leur construction, des malfaçons ou des vices cachés apparaissent dans les bâtiments. Cela entraîne des travaux…

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