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Immobilier : un marché dans la continuité des années précédentes

Posté par Sophia le 2020-01-22
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Un flou persiste dans le secteur. Tant que l’Etat n’a pas encore pris les mesures nécessaires pour sa redynamisation, il reste livré à lui-même. Les avis des promoteurs restent partagés sur le comportement du marché en 2020.

L’année 2019 n’a pas été reluisante pour le secteur immobilier, tout comme les années précédentes, dira-t-on ! Entre baisse de la production de logements, méventes, recul des transactions…, le marché est passé par une phase difficile. Cinq années pendant lesquelles le secteur a affiché grise mine.
Qu’en est-il de 2020 ? Comment les professionnels appréhendent-ils cette année? Les opérateurs se veulent confus, ou même perdus. Fayssal Allali, directeur général du groupe du même nom, déclare : «Toutes les années ne se ressemblent pas forcément. Le marché ne répond à aucune logique. Il reste volatil, sans base fondamentale derrière». De son côté, «le marché est dans la continuité des années passées. En ce sens, aucune visibilité ne se dresse. Les acheteurs qui concrétisent se font rares, les produits sont toujours aussi variés, mais ce ‘‘match’’ entre l’offre et la demande est toujours recherché», explique un promoteur à Casablanca. Du déjà-vu ! Il se trouve que ce «match» évoqué ne sera pas atteint tant que les prix sont jugés chers, notamment pour la classe moyenne. Et c’est là que le bât blesse, car la dynamisation du marché devrait passer par cette couche de la population. Et ce, sachant que la population à revenu modeste ou faible est bien servie par les logements économiques et sociaux et que la classe aisée trouve rapidement chaussure à son pied. Toutefois, les prix ne pourraient pas baisser car plusieurs raisons, selon les promoteurs, concourent à leur maintien à leurs niveaux actuels, dont la rareté et donc la cherté des terrains fonciers, la multitude de taxes et impôts à payer, le renchérissement des matières premières… La relance devrait s’enclencher avant tout, par l’Etat, explique un promoteur. Mettre en place des mesures incitatives en faveur de la classe moyenne, libérer des terrains à l’urbanisation, revoir les documents d’urbanisme pour permettre davantage de verticalité, s’atteler à mettre en place les mécanismes du logement locatif… sont autant de leviers que l’autorité publique peut actionner pour redresser le secteur. Sauf que, depuis la mise en place de la stratégie nationale de relance de l’habitat, aucune mesure concrète n’a encore été prise. Pire encore, le délai d’expiration des avantages fiscaux concernant le logement économique approche et on est toujours en attente de la vision du ministère en la matière. «Le marché évolue de lui-même, en fonction de l’offre et de la demande, sans chef d’orchestre, sans vision et sans stratégie», résume notre promoteur. Le tableau est noir pour certains opérateurs contactés.

Pour d’autres, en revanche, il regorge encore d’opportunités à saisir, même dans les villes dites saturées. Yassine M’fadel, directeur général du groupe éponyme, explique : «La demande est toujours présente. A partir du moment où les logements sont produits en répondant aux besoins des acquéreurs et non à la va-vite, ils s’écoulent plus facilement». Et d’ajouter : «Il faut faire preuve d’innovation, aller sur des projets bien étudiés, tout en anticipant les besoins du citoyen et concevoir un logement qui s’inscrit dans un cadre de vie». L’exemple type de cette vision est le nouveau quartier Casa-Anfa qui propose des logements mais aussi des commerces à proximité et répond aux besoins quotidiens et même aux loisirs de l’acquéreur. Il faut dire que les prix ont baissé dans ce quartier. Mis à part les logements faisant l’objet d’une convention avec l’AUDA, commercialisés entre 16500 et 17 500 DH le m2, les autres se vendent entre 18 000 et 23000 DH, alors qu’ils pointaient auparavant à 32 000 DH, des fois plus.

Même dans les autres villes qui sont situées en dehors de l’axe Rabat-Casablanca, la situation commence à se resserrer. A Kénitra par exemple, les projets immobiliers se sont développés de manière tellement rapide que le foncier commence à connaître une pénurie, surtout dans le centre-ville. Ce qui a conduit à une montée des prix des terrains, impactant de facto le prix au m2 du produit fini.

A Tanger, l’immobilier continue de se développer à mesure que la demande se manifeste. Il n’en demeure pas moins que cette ville dispose de plusieurs unités de logements qui restent vacantes, appartenant à des MRE. A Meknès, le marché connaît une stagnation, car la demande ne suit pas. Il faut dire que depuis quelques années, les MRE, qui animaient le marché, ont levé le pied sur les acquisitions des biens immobiliers. Ce qui n’a pas empêché les promoteurs de développer des projets, tablant sur l’attrait des cadres pour cette ville où plusieurs industries s’y développent. Marrakech renaît timidement de ses cendres. «A partir de juin de l’année dernière, nous avons noté une légère accélération des transactions immobilières dans différents quartiers de la ville», remarque un agent immobilier sur place. Cela dit, il est prématuré de tirer une conclusion sur le comportement du secteur.

En tout cas, il est difficile de tracer une tendance tellement les avis recueillis restent partagés. Ce qui les réunit, c’est l’espoir que l’autorité de tutelle prenne à bras-le-corps la question du redressement du secteur et qu’elle finisse par mettre en œuvre les réformes déjà actées.

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